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Lorsque j’étais enfant, j’étais plutôt renfermée en dehors de la maison. J’avais peu d’ami.e.s. Je passais un nombre d’heures incalculable perdue dans mes pensées, à rêver de tout et de rien. J’aimais ça. J’avais une imagination débordante, un monde intérieur très riche.
Cela me manquait parfois, petite, de ne pas avoir beaucoup d’ami.e.s, mais je ne parvenais pas à m’entendre avec les enfants de mon âge. Je ne les comprenais pas et vice-versa.
Plus tard, en grandissant, ce besoin de me sociabiliser, de ressembler un peu aux autres, d’échanger avec eux était grandissant. Avec les années, j’avais appris leurs codes, ce qui me permettait de les imiter, de faire mon caméléon. À la fin du collège, je me suis même mise au théâtre et l’étude sociologique que je menais en parallèle me permettait de très bons résultats dans ce domaine. Sans compter que cette expérience m’a permis de transcender ma timidité.
Mon pari a été réussi. J’ai commencé par être élue parmi les 10 déléguées du lycée, avec ma binôme, à 367 voix. Cette métamorphose me faisant passer de la fille avec laquelle on n’avait pas envie de discuter à une fille populaire n’était absolument pas le fruit du hasard. J’avais travaillé en ce sens et atteint mon but.
Cela a fait naître en moi ce plaisir puis ce besoin d’être utile, d’œuvrer pour le bien collectif.
Bien plus tard, j’ai découvert le développement personnel en même temps que la spiritualité et la physique quantique. Ces domaines faisaient déjà partie de moi mais ils n’étaient pas conscientisés.

Lorsque je suis devenue une jeune adulte, je rêvais de trouver un métier dans lequel je pourrais mettre mes connaissances au service des autres afin de pouvoir les aider à trouver la lumière qui illumine leur chemin, tout comme je suivais la mienne. Pour moi, pas question d’aller vers n’importe quel métier n’importe quand. J’attendais le bon endroit, le bon moment. Chaque métier, chaque entreprise, chaque collègue qui ont croisé mon chemin m’ont appris. Et c’est ainsi que ce moment parfait est arrivé. Je l’ai senti comme une intuition. C’était l’heure. J’étais suffisamment solide, stable pour pouvoir accompagner des personnes. J’ai donc orienté mon activité vers l’accompagnement en développement personnel et spirituel au 1er semestre 2019. Ma tête et mon cœur alignés, je pouvais m’épanouir en aidant les autres à s’épanouir eux-mêmes tout en révélant, en assumant qui j’étais et qui je suis vraiment. Inspirée par deux de mes merveilleuses amies qui m’ont sollicitée pour les aider à monter un cercle de femmes, puis par une autre amie qui m’a proposé d’animer des ateliers sur le thème de la résilience avec elle (mon rôle principal y étant avant tout de faire découvrir l’alimentation végétalienne) je décidai de monter des groupes de parole suivis d’exercices que j’ai appelé « cercles d’évolution consciente » puis des cercles de femmes, puis des cercles de chants de mantras. Dans le cercle, chacun a la même place, il n’y a pas de hiérarchie. De plus, l’énergie du groupe est très porteuse, absolument fantastique. Voilà qui m’animait (et m’anime toujours !) fortement. J’ai continué (et je continue toujours) de me former en parallèle. J’ai même entamé une psychothérapie en gage de supervision de mes activités et de travail personnel en profondeur en même temps que je débutais mon activité.
C’était sans compter que la vie n’est pas un long fleuve tranquille… Je le sais. Je le dis tout le temps !

Vous connaissez sans doute cette expression « les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés » ? Je me suis retrouvée dans cette situation ! Entre les énergies et la conjoncture actuelle, ma vie a littéralement changé ces derniers mois. J’ai été poussée pour lui donner un nouveau tournant. J’ai quitté les associations dont je faisais partie depuis plusieurs années (dont une dont j’avais participé à la création), j’ai naturellement coupé les ponts avec un certain nombre de personnes, j’ai revu bon nombre de mes croyances dont certaines étaient bien ancrées. Cela s’est fait sur la durée et en douceur… enfin à première vue. Car… le cerveau n’aime pas le changement.
Une part de moi était totalement perdue. Et comme je ne le conscientisais pas, mon corps me l’a fait comprendre : carences, stress, grosse fatigue, hyperphagie, le tout cumulé. Des petites choses anodines mais je ne me reconnaissais pas ! Moi qui étais toujours pleine d’énergie, que se passait-il ? J’ai eu du mal à le reconnaître et… à l’accepter ! Eh oui, car même un arbre bien ancré peut se faire déraciner par une grosse tempête, même s’il en a vu d’autres ! À vrai dire, j’avais oublié que la potion d’invincibilité que j’avais prise avait une durée limitée. J’ai donc décidé de prendre du temps pour me consacrer à moi. C’est pourquoi les cercles d’avril n’ont pas eu lieu et qu’il n’y a pas eu de publication sur les réseaux sociaux non plus. Je me suis limitée à garder une story journalière afin de garder le lien. Pendant cette période, j’ai médité davantage et me suis fortement reliée à la nature. Ainsi, je me suis reconnectée à ma force intérieure, à mon âme. Petit à petit, ma créativité, mon élan, ma force sont revenus. J’ai commencé à me former sur de nouvelles méthodes que j’ai pour projet d’intégrer dans mes accompagnements individuels. J’ai hâte ! Je vais cependant me préserver, prendre mon temps pour vous faire profiter de mes connaissances et compétences dans les meilleures conditions.

Il n’y a pas de jour sans nuit, de lumière sans ombre. Parfois, le soleil brille tellement que tu penses qu’il ne pourrait pas briller plus ! Et pourtant… Pourtant un jour c’est le cas.
Ce sont les épreuves qui nous rendent plus fort.e.s. Si nous savons en tirer parti, les analyser, nous en ressortirons plus grands. La résilience fait partie des phénomènes extraordinaires de la vie.
Cela fait partie du chemin. Si on a commencé à marcher sur le bitume ou le sol bien lisse de la maison, la difficulté augmente au fur et à mesure du temps. Après les randonnées en forêt, viennent celles sur des chemins vallonnés puis dans les montagnes. Et quand enfin on se sent à l’aise, vient l’idée d’aller encore plus loin, sur des sentiers peu fréquentés tellement ils demandent une certaine expertise.
C’est ainsi que je perçois le travail personnel. J’aurai pu prendre l’image de la plongée également où on apprend à aller encore plus en profondeur. Ce qu’il y a, c’est qu’on ne sait jamais quelle est la prochaine étape, quand nous serons en capacité de la franchir. Nager avec une respiration optimum sous l’eau est tout un apprentissage. Jour après jour, étape après étape, on peut aller un peu plus loin.

J’avais envie de vous partager ce témoignage car j’ai souvent pensé mes accompagnants, thérapeutes et autres acteurs du développement personnel, insubmersibles. J’avais cette idée que le travail qu’ils avaient fait sur eux pendant toutes ces années les rendaient solides comme des rocs. Je les idéalisais tellement que je les voyais parfaits.
Pourtant, les épreuves nous traversent mettant à nu notre humanité. Tous. Sans exception.
J’ai découvert également avec le temps que ce n’est pas parce qu’une personne aide, accompagne les autres, qu’elle travaille sur elle. J’étais incapable de penser autrement car dans mon éthique, le fameux « faites ce que je dis, pas ce que je fais » n’avait pas sa place dans ce monde thérapeutique.
J’ai pourtant très vite compris en entrant dans ce milieu que je me faisais de belles illusions lorsque j’ai eu du mal à récupérer l’argent que me devais un naturopathe reconnu pour son travail en échange d’un repas… deux ans de suite ! Aujourd’hui je le remercie car il m’a fait travailler mais lorsque c’est arrivé, ça m’a fait à peu près le même effet que quand j’ai découvert que le père Noël n’existe pas… J’étais figée par toutes ces questions, ces émotions diverses et variées qui m’envahissaient. Mes repères s’effondraient totalement emmenant avec eux ma vision du monde. J’ai aussi connu une autre professionnelle qui obtenait d’excellents résultats dans son domaine mais qui avait du mal à respecter ses engagements dans le domaine personnel.
Au fur et à mesure des années passées dans ce milieu professionnel, j’ai entendu bien souvent des « ça me fait plaisir quand on me demande comment je vais, je n’ai pas l’habitude » ou « j’ai du mal à demander de l’aide car je suis plutôt celle qui aide » ou « je ne peux pas m’arrêter, on a besoin de moi ».
Tout cela aurait dû m’aider à me souvenir que moi aussi je suis humaine avec les forces et les faiblesses que cela implique… Je le sais pourtant ! Mais là, je n’ai rien vu venir. Je n’ai pas compris.
Je crois que parfois nous sommes tellement focalisés sur un point qu’on ne voit pas le reste.
J’ai envie de croire que dans ce milieu comme pour tout être humain, chacun fait du mieux qu’il peut avec les moyens qu’il a. Je crois aussi que parfois certains nuages passent et nous empêchent de voir nos ressources. Lorsque le temps s’éclaircit, on les trouve plus facilement.

La nature est un excellent terrain d’apprentissage. Rares sont les graines qui n’ont pas besoin d’eau pour pousser ! Une plante a besoin d’un certain nombre d’éléments pour grandir : de la terre, de la lumière et de l’eau. C’est le minimum et la nature lui fournit naturellement. Cette puissance de la vie me fascine.
Il est également possible de créer son propre jardin. Dans ce cas, il n’y a qu’à suivre les étapes en préparant d’abord le sol puis semer la graine, cultiver, arroser pour enfin récolter.
En permaculture on va même réfléchir à des conditions optimums en prenant soin de réunir les plantes amies. Certaines plantes pourront faire de l’ombrage, d’autres repousseront les prédateurs, d’autres encore apporteront un certain nombre de minéraux.
Dans tous les cas, lorsqu’on cultive son jardin, on ne va pas semer des choux si on veut manger des fraises, n’est ce pas ? Il faut également s’armer de patience pour voir pousser les graines semées. Et puis, chaque saison a son importance. Tandis que l’hiver met de nombreux végétaux au repos, le printemps et ses températures plus douces sont plus propices au réveil.
Voyez-vous les métaphores avec nos vies ? Les étapes de notre construction sont conscientisées ou non mais elles sont là. On peut choisir de bien s’entourer pour s’apporter les uns les autres. Impossible de s’étonner de ne pas récolter d’amour si on a semé de la haine. Et puis, chaque saison nous pousse instinctivement dans une direction ou dans une autre.
J’aime prendre soin de choisir mes graines, m’en occuper du mieux que je peux et les voir grandir. Je sème dans les jardins des autres aussi. J’aime semer l’amour, la joie, la libération, l’authenticité… et accompagner les personnes pour qu’elles retrouvent toutes les graines qui leur ont été transmises et qui se sont parfois perdues dans un coin, ne sachant qu’en faire à ce moment-là.

As-tu pris soin d’observer ton jardin intérieur dernièrement ? Quelle température y fait-il ? A-t-il besoin d’eau, de soleil, de nouvelles graines ou encore de jachère ? Quelle est sa couleur dominante ?

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